« Mais pour qui vous vous prenez ? »
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Marie « » Lopez ne prend pas de pincettes dans sa dernière vidéo, intitulée (tout en minuscules, comme souvent sur YouTube en 2021) mon problème avec le mariage et les enfants. : elle n’hésite pas à y apostropher frontalement celles et ceux qui lui mettent la pression pour qu’elle rentre « dans le moule ».
Car elle ne souhaite pas y rentrer, dans ce moule. Et à seulement 26 ans, elle en a déjà marre qu’on essaie de l’y forcer.
EnjoyPhoenix ne veut pas d’enfants, et c’est son choix
Comme souvent, la vidéaste s’exprime avec sincérité dans une longue vidéo qu’on devine peu scriptée : les mots viennent du cœur, les émotions aussi, le discours s’égare parfois avant de retomber sur ses pattes. Mais jamais tout ça ne vient affaiblir le fond, et le message passe.
Ce message, EnjoyPhoenix l’adresse directement à tous ceux et toutes celles qui, sans penser à mal, lui demandent de plus en plus régulièrement : « À quand le mariage ? À quand les enfants ? » — mais aussi aux gens qui entretiennent des idées reçues délétères sur la procréation, estiment qu’il est « égoïste » de ne pas vouloir se reproduire ou répandent des fausses croyances sur la vie de parent.
« On ne va pas me dire que quand tu as des enfants, t’es aussi libre que quand tu n’en as pas », assène la jeune femme : impossible pour elle de ne pas voir son quotidien changer en profondeur si elle décidait de faire un bébé. Et ce changement, elle ne le souhaite pas, pour de nombreuses raisons qui n’appartiennent qu’à elle mais qu’elle évoque en filigrane dans la vidéo — on comprend que par son vécu, sur lequel elle ne souhaite pas s’étendre, elle a du mal à se projeter dans le mariage et encore plus dans la maternité.
, EnjoyPhoenix écrit noir sur blanc (ou plutôt blanc sur noir, vu le design choisi) dans sa vidéo : « Mon utérus, mon choix ». Un mantra simplissime qu’il faut pourtant rappeler en permanence. À l’instar d’environ , Marie Lopez , et elle sait malheureusement qu’on va plus souvent exiger d’elle que d’un mec qu’elle s’exprime sur la question, comme elle le rappelle sans sa vidéo :
« On va dire ça à un homme ? Non ! Alors que lui aussi est en mesure de procréer. »
Les propos sans concessions d’EnjoyPhoenix sur les enfants et le mariage
Ce n’est pas une exagération si le titre de cet article évoque un « coup de gueule » : EnjoyPhoenix en a gros sur la patate, et ne mâche pas ses mots, oubliant la prudence lisse favorisée par certaines influenceuses pour parler avec son cœur.
Sachant que les sujets évoqués sont sensibles, elle rappelle régulièrement que « mes mots vont être un peu durs, mais c’est ce que je pense ». Avant de dire ce qu’on entend peu sur des chaînes YouTube à plus de 3,5 millions d’abonnées : qu’elle n’est pas à l’aise avec les influenceurs partageant leur vie intime (et surtout celle de leurs enfants) sur les réseaux, qu’elle a du mal à se réjouir quand des amies tombent enceintes parce qu’elle a peur de les perdre, qu’elle voit la maternité comme un sacrifice.
Maintenue en équilibre par sa sincérité palpable, Marie Lopez ne se place pas pour autant en donneuse de leçons, au contraire — cette vidéo est un exemple de vulnérabilité crue. La jeune femme y évoque des violences sexuelles qu’elle a subies, le divorce compliqué de ses parents, les maladies qui peuvent rendre infertiles (comme )… autant de sujets intimes qu’elle aborde avec prudence mais sans langue de bois.
Au final, les seules personnes qu’EnjoyPhoenix « engueule » vraiment dans cette vidéo, ce ne sont pas celles qui font des choix différents des siens : ce sont celles qui voudraient lui refuser le droit de faire, elle, ses propres choix. Dont celui de ne pas avoir d’enfants.
Qu’une vidéaste aussi suivie aborde le fait d’être une femme childfree (ne souhaitant pas d’enfants) sur YouTube, et de cette façon, c’est un signal fort : il est temps que notre société fasse la paix avec le fait que procréer est un choix, non une obligation, et encore moins une étape « logique » pour quiconque est « normal ». Car comme elle l’assène en fin de vidéo :
« Je suis une personne, pas un utérus. »
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