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Vous cherchez une idée de lecture pour cet été ? Jetez-vous sur Une Histoire de la Sexualité, dirigée par Sylvie Steinberg, à paraître le mois prochain aux PUF - qui
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"L'Eglise tente de faire admettre qu'une seule position est acceptable dans l'acte de chair, celle du missionnaire : la femme étendue sur le dos et l'homme la surmontant. La posture "femme sur homme" place la première dans une position active et dominatrice à l'égard de son conjoint. La femme alors "chevauche" l'homme (métaphore fréquente pour désigner ce type d'acte sexuel illicite) comme une prostituée, une femme adultère ou une "homosexuelle". De même, le coït vaginal où l'homme pénètre son épouse par derrière (position de la levrette) est inaceptable car il rabaisse l'homme au rang d'animal et insulte le Créateur.
[...] Au XIVe siècle, Pierre de la Palud rapporte le cas d'une femme venus le consulter parce que son mari a voulu la sodomiser. Il lui conseille, plutôt que d'accepter ce délit, de se laisser tuer, de permettre à son mari de commettre l'adultère ou de se couvrir de honte avec une mule."
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"Retirer le chapeau d'un homme est considéré comme une grave injure. Dénuder la tête d'hun homme s'avère une manière de le placer dans un état de neutralité sexuelle. En temps normal, c'est l'homme lui-même qui enlève son couvre-chef lorsqu'il entre dans l'église, lieu où l'on doit manifester sa pureté physique, ou lorsqu'il croise une femme honorable. Retirer par violence le chaperon d'un homme est donc une manière de toucher son sexe.
Quant aux femmes, elles doivent toujours être tête couverte dès qu'elles sortent de la maision. Dans les lois somptuaires de l'Italie communale, seules les petites filles, quelques servantes et les nouvelles mariées peuvent avoir la tête nue... Dénuder la tête d'une femme est donc un crime sexuel, un viol symbolique."
[NdMaïa : sur ce thème, il faut absolument écouter l'émission de France Culture dédiée à deux millénaires de voiles en Occident.]
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"A la fin du XIIe siècle, dans le sud de la France, apparaît une peine infamante spécifique sanctionnant l'adultère, sans doute originaire de la Catalogne, qui vient remplacer une sanction pécuniaire antérieure : la course. Sous les cris et les quolibets de la foule, précédés du crieur public, les deux "fautifs", parfois complètement dénudés, sont contraints de parcourir les rues et les places selon un trajet fixé par la coutume et finissent parfois fustigés et bannis. Dans les coutimes de lAgenais et du Quercy, la femme doit tirer son amant par les organes génitaux au moyen d'une corde."
Toute ressemblance avec 1) la hiérarchie des "bons" rapports sexuels, 2) les conflits entourant le voile, 3) l'utilisation des réseaux sociaux pour humilier les personnes "coupables" de pratiques non admises, serait absolument naturelle. Plus que jamais, notre histoire nous permet de comprendre les enjeux du présent. Bonne lecture sur la plage !