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C'était la sortie-bouquin parfaite de cet été : le psychologue Justin Lehmiller a interrogé pendant deux ans pas moins de 4000 Américains pour tout savoir sur leurs fantasmes (son bouquin

s'appelle Tell Me What You Want, aux éditions Robinson). Vous me direz : des études sur les fantasmes, il y a en a d'autres. Certes. Sauf que la plupart du temps, les fantasmes sont pré-classés par les chercheurs, et les catégories sont limitées (hommes/femmes, homo/hétéro, parfois les générations, point barre). L'originalité de ce travail-ci tient en sa mise en lumière des variantes plus intimes - est-ce qu'avoir subi des abus nous fait changer de fantasmes (oui), quelle est l'influence de l'éducation et des revenus, de la santé ou de la religion... Le boulot est archi-complet et souvent surprenant.

Pour aujourd'hui, restons-en donc au partenaire idéal tel que décrit par les femmes américaines (hétéro, du coup) : 1m82 pour 82 kilos (les hommes de cette taille sont dans les 15% les plus grands), mais pas trop musclé, avec des cheveux bruns ou noirs, et des poils sous contrôle (seules 4% des femmes veulent un homme glabre... et à peine 3% préfèrent la toison au naturel : des scores de république bananière pour le débroussaillage, qui semble donc rentré dans la norme fantasmatique).

Le pénis idéal fait 17,5 cm, ce qui est probablement trompeur puisque les fantasmes sont décrits "à froid" sans double-décimètre sous les yeux.

Quelle est la femme idéale décrite par les sondés ? Eh bien, pas trop grande (en fait, pile dans la moyenne française) : 165 cm pour 60 kg, avec des gros seins mais pas des montgolfières (bonnets C ou D). Seuls un quart des hommes votent pour une blonde : la moitié préfèrent les brunes. Côté poils, même tendance : seuls 3% des sondés préfèrent une pilosité naturelle, pour les autres c'est rien du tout, ou très peu.

Revenons donc un instant sur cette histoire d'hommes bruns et désirables : comment se fait-il que nos sociétés occidentales, encore volontiers racistes, marquent une préférence pour les bruns ? Est-ce que ça ne devrait pas être les blonds ? En fait, cette histoire de cheveux sombres est parfaitement compatible avec nos hiérarchies (dommage que l'étude n'ait pas posé directement la question des caractères ethniques, j'aurais été curieuse de savoir combien de femmes répondent qu'elles fantasment sur les cheveux crépus ou lisses). Dans le cas générique qui nous intéresse, le brun est un marqueur de virilité et de maturité : les hommes ont une peau statistiquement plus sombre que celle des femmes, y compris dans les mêmes groupes de population (c'est une question de vitamine D), de même que notre peau à toutes et tous s'assombrit lors de l'adolescence, puis s'éclaircit après trente ans... Nous sommes donc à notre maximum de fertilité quand nous sommes à notre minimum de clarté de peau. C'est la même chose pour les cheveux : nous sommes plus clairs quand nous sommes enfants, plus blancs quand nous sommes âgés : un homme (ou une femme, en l'occurrence) aux cheveux sombres est sexuellement mature.

Ensuite, si vous voulez une explication moins scientifique mais plus feel-good : peut-être fantasmons-nous sur des modèles accessibles :) Les personnes à cheveux bruns ou noirs sont de loin les plus représentées dans le monde !