Voici une étude toute neuve de Zavamed sur "ce qui nous empêche de nous lâcher sexuellement" : 80% des femmes et 60% des hommes sont timides au lit à cause de l'apparence

de leur corps, ce qui fait des complexes physiques le facteur premier de vulnérabilité... si on combine les hommes et les femmes ensemble. Parce que si on s'en tient aux hommes uniquement, les deux-tiers d'entre eux ont peur de ne pas être à la hauteur du côté des performances, et seulement la moitié des femmes. Cette disparité confirme des clichés vieux comme Mathusalem : les hommes se sentent majoritairement responsables de l'aspect technique du rapport, et les femmes plutôt responsables de l'aspect esthétique (rappel : si un homme et une femme couchent ensemble, ils sont tous les deux responsables des deux aspects - si quelqu'un essaie de vous faire croire que les femmes ne regardent pas les hommes, on vous a menti, ou bien vous êtes dans un club BDSM et toutes les femmes portent des cagoules).

Un tiers d'entre nous sont préoccupés par l'apparence de leurs parties génitales, tandis que les hommes sont plus enclins à galérer avec leur passé sexuel et leurs préférences que les femmes (25% des hommes contre 15% des femmes).

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La "carte" des insécurités vaut aussi son pesant de cacahuètes, complètement raccord avec les obsessions contemporaines voulant que le poids soit la chose la plus importante au monde (comme chacun sait) (dit-elle en reprenant une poignée de pistaches), ou que les parties génitales soient plus propices aux complexes que le visage. Un tiers des femmes disent d'ailleurs ne pas correspondre aux standards de beauté de leur culture, pour seulement 15% des hommes.

Ces complexes sont, en outre, intériorisés : les répondants les attribuent à leur jugement personnel (la moitié disent être "durs avec eux-mêmes") plutôt qu'à des remarques négatives qui auraient laissé des traces (un cinquième des hommes, un quart des femmes). Je me permets de souligner ce dernier point : non seulement nous nous sentons mal dans nos corps, mais les vendeurs de fantasmes irréalistes (Hollywood + les industries santé-beauté-régime-mode-sport) ont réussi à nous convaincre que nous sommes les "vrais" coupables. Ce qui est évidemment faux. Notre exigence a juste épongé des corps photoshoppés, pour le bénéfice financier de lobbies parfaitement irresponsables et égoïstes. (Ce n'est pas vous le problème, c'est eux.)

Finissons donc sur une note feel-good :  selon l'étude, "19% des hommes et 8% des femmes se disent soucieux ou gênés par le corps de leur partenaire [...], et seulement 35% des hommes et 29% des femmes disent être préoccupés par les performances sexuelles de leur partenaire."

( Etude menée en ligne, sur mille personnes, en Europe et aux Etats-Unis.)