Hello tout le monde, bienvenue dans la seule revue de presse (je veux y croire) qui zappera le mariage en Angleterre. Cependant, une remarque : la popularité de ces rêves de

Hello tout le monde, bienvenue dans la seule revue de presse (je veux y croire) qui zappera le mariage en Angleterre. Cependant, une remarque : la popularité de ces rêves de princesse me dépasse. Qui voudrait troquer sa vie entière contre une prison dorée ? Pourquoi ces journalistes font-ils semblant de s'intéresser à des chapeaux ? Nos existences sont-elles pauvres au point de fantasmer sur le « destin » (ahem) d'une nana qui ne pourra plus bouger un ongle ? Avons-nous perdu les rêves autres que porter des fleufleurs dans les cheveux ? Eeeet bah. (Je suis plus optimiste que ça.)

Ceci dit ! Embrayons. Et b ienvenue à Komitid, premier média digital LGBT+. «  Nous avons l’ambition de devenir un média de référence sur les questions LGBT+ en traitant d’ actualité quotidienne et en élaborant  des sujets de fond, rigoureux et singuliers. Nous accordons un soin particulier à chercher l’information là où elle se trouve et auprès des premiers et des premières concernées. »

Dans le Figaro  : une méthode pour relancer la libido des couples (bon, apprendre à se contenter de sexe suffisamment satisfaisant, et faire preuve de bonne volonté, ça ne casse pas trois pattes à un canard).

Dans le Figaro aussi : «  ne dites jamais à un pansexuel qu’il est bisexuel. Le fait de  dépasser le genre  est l'essence même du concept. Les pansexuels peuvent faire leur vie avec une personne, peu importe son genre et son orientation sexuelle. » (A quoi j'aurais envie de répondre : euh, comme les bisexuels.)

Hop, des nouvelles de Sexblotch, dans la Libre Belgique : « C'est une question d'organique, de réveil, de l'imaginaire. L'effet coulant de l'encre, ses tournoiements dans l'eau, toutes ces images instantanées de bulles de taches, de frétillements, de projections, d'explosion, d'implosions, de trous, de jets, apportent un soutien presque primaire à l'imaginaire. Cela touche à des choses que chacun a déjà vues sans en remarquer la puissance évocatrice. Ici, on met clairement un mot dessus : porno. C'est du porno abstrait mais quand même ! »

Un article hyper-complet de Slate sur l'article 222-22 du code pénal. Assises, correctionnelle, viol atteinte sexuelle, tout y est.

A lire dans Vice (une publication qui ne va pas bien du tout au niveau des contenus, soit dit en passant) :  les travailleurs du sexe sont de progressivement mis au ban des réseaux sociaux. Sinon, il y a aussi une interview d'Erik Rémès totalement sabotée par la mise en forme « ho ho regardez je fais du gonzo » (c'est limite illisible, l'intervieweur parle de sa vie, au secours) : « Les hétéros, vous êtes des handicapés qui ne voient les relations sexuelles qu'à travers les prismes de l'érection et de la pénétration, quand nous pédés avons un éventail plus large de pratiques. Or, les produits utilisés lors de séances Chemsex empêchent souvent de bander, ce qui ne pose pas de problème pour les homos, mais plus problématique dans l'esprit étriqué des hétéros. » (Euh, mec, certains hétéros se portent très bien, merci. Tu peux en revanche passer le message à ton intervieweur qui fantasme sur « des biatches, de la viande, du cru » - bordel, la tristesse !)

Dans le Monde, tous les évêques chiliens remettent leur démission au pape, à cause des affaires de pédophilie. Si vous êtes abonné/e, vous pourrez aussi lire l'éthique de la salope. Si vous n'êtes pas abonnés, vous pouvez relire et apprendre par cœur toutes mes chroniques.

By the way : mon dernier podcast est sorti.

En anglais :

Recommandation culturelle :

Je ne peux pas vous adresser la parole, désolée, je suis toujours en train d'avancer à une allure d'escargot dans Outlander. Comment est-il possible que je regarde une série historico-romantique alors que je n'aime ni les séries historiques ni les séries romantiques ? Eh bien, pour compléter ce que je vous racontais la semaine dernière : parce qu'il est incroyablement gratifiant d'avoir le sentiment de voir son monde représenté. Outlander est la première série historique où des personnages se demandent comment gérer le contrôle des naissances (ceci est un exemple parmi d'autres). Si vous êtes un homme et que vous ne vous préoccupez pas d'avorter ou de chopper des ordonnances pour la pilule, vous estimez sans doute n'être pas concerné (vous l'êtes, hein). Outlander est tout simplement plus réaliste dans son traitement de la condition humaine. Faut-il une série estampillée "de meuf" pour ça ? Nope. Faut-il même que des femmes soient aux manettes ? Nope. Il suffirait de penser aux spectatrices... et au monde qui nous entoure.