Parlons peu, parlons de poils : selon le BicShaveClub, les trois-quarts des mâles de moins de 35 ans sont barbus (même si un tiers sont « seulement » barbus de trois jours) –

Parlons peu, parlons de poils : selon le BicShaveClub, les trois-quarts des mâles de moins de 35 ans sont barbus (même si un tiers sont « seulement » barbus de trois jours) – c'est seulement après 35 ans que le rasage devient majoritaire. Le pic de poilitude s'atteint entre 24 et 24 ans avec 92% d'hommes non-glabres. Mais ATTENTION. 14% des femmes trouvent la barbe ringarde (seulement 7% des hommes), et 34% préfèrent un conjoint rasé (seulement 17% des hommes). Je me permets de rappeler mon avis, inchangé depuis l'an de grâce 1332 : si vous voulez motiver quelqu'un à vous embrasser, c'est plus pratique quand ça ne pique pas. (Je vous épargne mon opinion sur les grosses barbes dégueulasses avec des miettes de pain.

  • Sur Mediapart, une contestation utile du discours féministe libéral – vous pouvez n'être pas d'accord avec chaque passage, mais c'est l'article à lire (si ce n'est déjà fait) : « Comme son nom l’indique, le discours sexe-positif tend à rendre positive toute pratique sexuelle, à la rendre valable et acceptable, quel qu’en soit le degré de violence ou de perversion. Pour la justifier, ça ne coûte pas grand-chose aux agresseurs : “ Il y a des pratiques qui peuvent être un peu dures, mais avec un baiser avant ou après, ce n’est pas pareil.7” C’est vrai : avec un baiser avant ou après, on a plus de mal à identifier la violence et à s’en sortir. » 

  • Chez Slate, des professions propices au harcèlement : « Prendre une masseuse, une cheerleader, une hôtesse de l’air ou une hôtesse d’accueil pour une prostituée ou pour une femme qu’il est davantage permis de harceler que les autres… ces comportements restent courants et sont le territoire encore inexploré de la zone grise. Après la première vague #MeToo, c’est pourtant bien là que pourrait se jouer une des batailles les plus importantes sur le consentement et le droit des femmes à être ce qu’elles veulent sans être soupçonnées en permanence d’être plus ou moins des putes. »

  • Un texte intéressant sur les seins et leur formatage : «  Du point de vue de l’expérience vécue, ce qui importe pour les femmes relativement à leurs seins, c’est leur sensibilité bien plus que leur image, n’en déplaise aux hommes. Quand il s’agit de toucher et de ressentir, la taille ou l’âge des seins ne comptent pas, seul importe le plaisir. Or celui-ci est un scandale au regard de la sexualité phallique qui érige la pénétration en condition sine qua non de l’orgasme. Que se passerait-il, demande la philosophe, si le centre de la vie sexuelle était déplacé du pénis vers les seins ? Les tétons masculins apparaîtraient alors comme un double dérisoire de la poitrine féminine, tout comme le clitoris a lontemps été perçu comme un double dérisoire du pénis. »

En anglais :

Je vous traduis un extrait du magazine Rolling Stone : « Comme d'autres l'ont fait remarquer, le problème théorique d'une politique du sexe robotisé est qu'on prendrait alors au sérieux les témoignages et motivations des Incels, et qu'on adapterait notre monde pour satisfaire, littéralement, leur désirs. En tant que société, nous n'avons jamais apaisé aucun tAttentionisme de cette manière. Les suprémacistes blancs commettraient-ils moins de violence si on leur fournissait un espace en réalité virtuelle où il pourrait agresser des esclaves autant qu'ils le souhaitent ? On pourrait arguer du fait que Reddit et 4Chan ont servi précisément à cela pendant des années, et que le résultat est la présidence de Donald Trump. »

A part ça : c'était un peu la blague de la semaine, mais le concours Miss America ne veut plus se concentrer sur le physique des candidates mais sur "leur âme" (comment capture-t-on une âme par des caméras ? Vous avez quatre siècles pour répondre). Les prétendantes n'auront plus à se trimballer en talons et maillots de bain, mais dans des vêtements qui leur donnent confiance. Est-ce amusant de faire un concours de beauté en prétendant ignorer l'apparence ? Ouaip. Est-ce une mauvaise nouvelle pour autant ? Non. Parce que les petites filles vont enfin avoir des exemples de "princesses" ayant d'autres compétiences qu'une belle peau maigre-pulpeuse tonique-mais-pas-musclée.

Recommandation culturelle :

Avec mille ans de retard, Quand sort la recluse de Fred Vargas. Je l'ai lu sans pouvoir m'arrêter (comme à chaque fois avec Fred Vargas). Sinon, comme l'image d'illustration de cette revue de presse vous le suggère, c'est bientôt le Festival du Film de Fesse ! Ca commence le jeudi 28 juin, il y aura plein de projections de courts et longs métrages, de la fête, et de la fesse. Que demande le peuple ?