Envies d'échangisme et de soirées torrides avec plein de partenaires ? Avant de vous lancer, vous pouvez bouquiner un recueil qui vient de sortir : La tentation Libertine, éditions La boîte
Envies d'échangisme et de soirées torrides avec plein de partenaires ? Avant de vous lancer, vous pouvez bouquiner un recueil qui vient de sortir : La tentation Libertine, éditions La boîte à Pandore, du journaliste Rodolphe Fouano. Il regroupe les témoignages de sept femmes seules, sept couples, et deux hommes - plutôt séduits par ce mode de vie, mais qui n'en cachent pas les revers (le côté beauf, le côté parfois pathétique, les partenaires pas respectueux, etc).
Pour être honnête, je préfère vous laisser découvrir quelques passages choisis, ci-dessous... parce que ça n'est pas exactement mon fantasme (je refuse qu'on m'échange et je refuse d'échanger, ça commence mal, quant au mot "libertinage" collé sur un milieu et des pratiques hyper-codifiées... euh, mettons que je ne suis pas le public). En outre ! J'ai eu l'impression, à la lecture, que les femmes non-bisexuelles qui témoignent ne sont quasiment jamais à l'initiative de leurs expérimentations, même si ensuite, elles peuvent apprécier la découverte. Du coup, j'ai eu mon petit cœur brisé plusieurs fois face à des chantages émotionnels... attention, trigger-Attention ! Voici donc :
Pierre : « Je l'ai carrément traînée [dans le monde libertin] ! Pas par les cheveux (rires), mais je l'ai mise au pied du mur. Je fréquentais les clubs échangistes avec ma petite amie précédente, mais sans pratiquer. J'y avais même entraîné ma sœur pour qu'elle se décrispe un peu... Quand j'ai rencontré Myriam, elle était complètement réfractaire. Elle trouvait cela pervers. Mais […] elle a fini par se laisser convaincre. »
Myriam : « Cela me renvoie à mes propres souvenirs avec des hommes noirs : un corps sculptural, une texture de peau particulière, des fesses rebondies... Un accent caricatural... Un rire aussi, qui n'en finit pas quand ils jouissent. » (NdMaïa : oui, je sais.)
Sonia : « Moi, je n'avais pas trop envie. J'avais surtout peur. Je souffrais de complexes. Mais Antoine a tellement insisté que j'ai fini par franchir le pas pour lui faire plaisir. » Plus loin : « Je ne me considère pas comme une femme-objet ; ce sont [les hommes] les instruments. Sans me vanter, une suis une exceptionnelle vide-couilles. »
Bruno : « Si Marie m'annonçait qu'elle ne veut plus aller en boîte échangiste, qu'elle ne veut plus participer, il est clair et net qu'on se séparerait. Elle le sait bien. »
Jimmy : « Je pars du principe qu'une femme dont la vie sexuelle est limitée à un partenaire est comme une Ferrari embourbée sur un chemin de terre, ou un pure-sang attelé à une carriole pour promener des enfants dans un square. Quel gâchis ! Une femme cache en elle une potentialité énorme qu'un seul homme ne peut pas exploiter. Un bolide est fait pour rouler sur circuit à grande vitesse ; autrement, c'est ridicule ! » (NdMaïa : oui, je sais.) Plus loin : « je n'ai jamais forcé quelqu'un à faire quoi que ce soit, mais je suis persuasif... »
A quoi répond Rose : « Par amour, j'ai fait plein de choses pour toi ! Je n'ai jamais eu la tête sur le billot, mais je me suis sentie obligée […] J'ai appris à trouver cela excitant. L'essentiel de notre fonctionnement de couple peut se résumer ainsi : j'ai progressivement aimé ce qu'il aimait. N'est-ce pas le plus beau parcours que l'on puisse avoir ? »
Jimmy : « Le fantasme est plutôt l'apanage de l'homme, la femme ayant un mode de jouissance plus basique. »
Rose : « Chez nous, c'est le corps qui répond ; chez l'homme, c'est la tête. »
Françoise : "Ce sont les mecs qui sont les objets : je les trie, je les choisis, j'ordonne, j'autorise ou non. Je distribue les rôles : toi, lèche-moi ! Toi, bande mieux que ça ! Toi, non ! Recule !... Et ils obéissent."
Jean-Marie : « Quand elle fait l'amour avec un homme et que le préservatif se déchire ou clisse et reste en elle – ce qui arrive assez souvent, vu le nombre de rapports sexuels et de partenaires – j'ai une érection quasi instantanée. Le danger me fait bander. »
Bernard : "On veut faire croire aux gens que l'on ne peut plus vivre sans avoir expérimenté l'échangisme. Or, c'est le cas de très nombreuses personnes, l'immense majorité même. C'est devenu le signe de la branchitude... quand on connaît la réalité du terrain, cela fait rire. Convenons que c'est rarement branché !"
Jennifer : « Le sexe est une drogue : il y a un risque réel de dépendance. Comment ferai-je s'il me faut vingt mecs par jour à la fois ? Cela fait près de dix ans que je sors et j'ai peur. Nombre d'habitués que je croise régulièrement cherchent quelque chose que manifestement ils ne trouvent plus. Certains sombrent. Il vaut mieux être assez fort quand on fréquente ces endroits pour ne pas être malheureux. Beaucoup reviennent de manière compulsive, comme des alcooliques qui font la fortune des bistrots. J'ai vu des gens vieillir si vite dans ce milieu, être blasés. Et la pire chose peut-être : ces femmes qui s'offrent et que plus personne ne désire. Ça m'effraie, même si je n'ai que la trentaine. Je dois me réserver. »