Elles représentent 42 % des salarié.e.s du privé mais seulement 9 % du top 1000, squatté par des hommes de plus de 50 ans, cadres dirigeants, mais aussi par de jeunes
Elles représentent 42 % des salarié.e.s du privé mais seulement 9 % du top 1000, squatté par des hommes de plus de 50 ans, cadres dirigeants, mais aussi par de jeunes footballeurs.
Un grand boy’s club ! L’Insee vient de publier une étude sur les plus hauts salaires 2017 dans le secteur privé… Très peu de femmes parmi les 1 % de salarié.e.s français.e.s gagnant plus de 8.680 euros nets par mois, soit 7,5 fois le Smic. Un club de 163.000 personnes.
Qui sont-ils ? « Ce top 1% ne forme pas un ensemble homogène de professions et présente de fortes disparités de rémunérations » précise l’Insee. On y trouve essentiellement des cadres dirigeants, dans la finance ou l’informatique et des sportifs professionnels… Autant de professions dans lesquelles les femmes ne sont pas trop représentées. Ces salarié.e.s « du top 1 % détiennent 8 % de la masse salariale du secteur privé ». Ils vivent le plus souvent en région parisienne. « Un quart du top 1 % travaille à Paris et un autre quart dans les Hauts-de-Seine, où se situe le quartier d’affaires de la Défense » précise l’étude.
Les femmes n’encombrent pas ce palmarès. Elles « représentent 42 % des salariés du secteur privé, mais leur part diminue quand les revenus s’élèvent : 18 % du top 1 % et seulement 9 % du top 1 000 » constate l’Insee. Et, encore une fois, les femmes c’est comme l’oxygène, elles se font plus rares avec l’altitude : « En moyenne, en 2017, dans le privé, les femmes gagnent 16,8 % de moins que les hommes, mais hors top 1 %, l’écart tombe à 12,4 %. Parmi les hauts salaires, les femmes ont des métiers différents de ceux des hommes et sont notamment moins souvent dirigeantes salariées ou cadres d’état-major »
La majorité de ces riches salariés a plus de 50 ans mais les moins de 40 ans représentent tout de même de 10 % des 1000 plus riches. « Il s’agit presque exclusivement d’hommes, parmi lesquels figurent très majoritairement des sportifs (pour huit sur dix d’entre eux) et, dans une moindre mesure, des cadres des organismes bancaires et des marchés financiers (un sur dix). » précise l’Insee. Footballeurs et traders, des métiers difficiles d’accès et beaucoup moins bien payés pour les femmes. Ce qui confirme que les métiers les plus mal payés sont féminisés et, vice-versa, les métiers féminisés sont les plus mal payés.
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