Il y a quelques temps, j’ai fait ma première soirée dans un donjon BDSM, et j’en suis sorti vivant !  La nuit à été longue, de 21h à 3h, donc il

Il y a quelques temps, j’ai fait ma première soirée dans un donjon BDSM, et j’en suis sorti vivant !  La nuit à été longue, de 21h à 3h, donc il s’est passé plein de chose que je vais essayer de vous décrire et décrire mes sensations.

Le donjon

Tout d’abord il s’agit d’un donjon nommé Le Cav’O situé en Suisse Romande. Le principe est simple, c’est une sorte de club pour adepte du BDSM, donc pas de Domina professionnelle qui vous fait payer tant par heures pour telle prestations. Non, il y a un coût c’est sur, mais très abordable. Autant parler directement du sujet qui fâche, voici le coût pour toute les sortes de soirée proposées :

Homme/travesti seul : 90 CHF => 78 €
Femme seule : 30 CHF => 26 €
Couple : 100 CHF => 86 €

Pour s’assurer du bon déroulement de la soirée, lors de la première inscription il est demandé de téléphoner au propriétaire pour discuter un moment avec lui, il nous rappelle les règles de sécurités, comment se déroule la soirée, le dress-code. Lors de cet appel, il a utilisé une analogie que j’ai beaucoup aimé, c’est comme un club de philatéliste mais pour du BDSM et c’est exactement cela.

Le Cav’O est dans une dépendance dédié à cela, au niveau de l’entrée, tables basses, canapés, poufs, coussins de sol pour les soumis. Lieu d’accueil, de restauration et de discussions. Ensuite sur une sorte de mezzanine le donjon à proprement parlé. Je peux concevoir que les photos peuvent impressionner (même si moi elles m’ont surtout donnée envie d’y aller), mais il faut se rappeler que tout se passe entre personnes consentantes, sécurisées et encadrées.

Comme vous pouvez le voir il y a du matériel divers et variés, basique et insolite, mais j’y reviendrais.

Déroulement de la soirée

Il y a au maximum 12 personnes, 4 couples, 2 femmes seules, 2 hommes seuls (plus les 2 propriétaires, qui sont la pour encadrer et participer selon leurs envies aussi, ils sont chez eux quand même), il est demandé de venir en tenue civile et un vestiaire est à disposition pour se mettre en tenue.

Perso j’ai mis mon leotard en latex, caleçon latex et jean en simili-cuir, à ma plus grande surprise je n’ai pas tant transpiré que cela, je l’ai gardé de 21h à environ 3h30 (je vous expliquerais pourquoi j’ai du l’enlever avant de vraiment quitter les lieux), l’effet du latex chaud est juste magnifique.

Les participants arrivent, se changent au besoin et les discussions commencent tranquillement, les verres sont servis (interdiction de monter dans le donjon avec un verre, éviter la casse). Les gens et l’ambiance s’installe. Les discussions tournent le plus souvent autour du BDSM, la vision que chacun en a, ses expériences. Il est tout à fait possible d’aller à une de ces soirées sans pratiquer, juste discuter et regarder, mais franchement vous louperiez quelque chose.

Pour les couples, lorsqu’ils ont envie de pratiquer ils montent et commencent à jouer. Les personnes seules quand à elle, tout dépend du feeling et si elles trouvent chaussure à leur pied. Pour ma part j’était parti dans l’optique d’être soumis et malheureusement pour moi il n’y avait pas de Domina. j’ai surtout regardé et admiré les jeux des autres, bien que j’ai pu pratiquer 2-3 choses.

Pendant que des personnes jouent, les autres peuvent soient continuer de discuter en bas, ou monter jouer ou regarder (de loin sans s’imposer, chose que j’ai très souvent fait). Par exemple un couple à passé une grande partie de la soirée à jouer, d’abord madame étant soumise et attachée et sur la fin les rôles ont été inversé (et mon intuition avait vu juste dès le début, car elle portait une petite clef en collier et son mari était encagé).

Comme déjà dit, c’était une première dans le vrai monde du BDSM pour moi, autre que vidéo, forum ou autre sur internet. Je connais les accessoires ou pratiques en théorie, mais pas en pratique (c’est surtout cela qui m’a poussé à aller dans ce donjon, pour découvrir le ressenti). Apparemment je n’était pas trop anxieux pour une première fois, peut être était-ce le fait que je connaissait les accessoires ou que je ne savait pas si j’allait y avoir droit ou pas.

Ma soirée

Tout d’abord j’ai pu voir un banc à fessée en pleine utilisation, la façon dont il met les fesses en l’air, ouvrant les jambes pour dégager l’accès aux parties intimes est magnifique. Voir une femme ainsi positionnée est sublime (surtout en découvrant qu’une participante avait un rosebud depuis le début), surtout que ce banc laisse libre accès à la poitrine qui pend et est non protégée.

Concrètement la personne se met à genoux sur la partie à gauche, elles sont sanglée sur les parties molletonnée, le torse est penché en avant et sanglé sur la partie plus large et la tête peut également être sanglée contre le banc immobilisant totalement la personne, les mains quand à elles sont attachées à la même hauteur que les mollets sous la tête. Plusieurs y sont passée et toutes étaient magnifique.

Ensuite la croix de St-André (le grand X), grand classique, obligeant le soumis à être les bras et pieds (s’ils sont également attachés) écartés, la hauteur étant réglable et  la restriction de mouvement également. J’ai pu assister à une séance de flogging (flagellation en français, mais le terme est très fort dans l’imaginaire collectif).

La soumise étant les bras et jambes écartées, face au mur, et subissant les coups de son Maître. Les coups sont contrôlés, la peau chauffée au début par un martinet. Les séances de coups ont le bon timing, et le Maître vient prendre connaissance de l’état de la soumise régulièrement, l’encourageant et la réconfortant au besoin.

Ce genre de séance peut laisser des marques sur la peau, suivant l’envie du Maître ou la demande du soumis. Comme vous pouvez le voir sur les photos il y a un panel de fouet, martinet, badine et autres, mais il est tout à fait possible d’amener son matériel et de jouer avec. Ce que j’ai le plus apprécié dans cette séance est l’après, lorsque la soumise et le Maître se retrouvent, se prennent dans les bras, un moment de tendresse après les coups.

La table de bondage a été utilisée, tout comme les cages en dessous.  2 cages en fait, une ouverte et l’autre capitonnée, tenant le soumis dans le noir et l’empêchant de savoir ce qui se déroule à l’extérieur autrement que par le son. La table en elle même, à un fonctionnement standard, on peut y attacher le soumis sur le dos ou le ventre, tout dépends ce que l’on veut faire de lui. Une soumise a été attaché sur le dos, les yeux bandés et laissée dessus un long moment, histoire de perdre totalement la notion du temps. Une participante jouait à gratter le cuir autour de sa tête, faire glisser un martinet proche de ses oreilles, une roulette de Wartenberg également, pour lui faire jouer de son imagination et l’émoustiller encore plus. Plus tard une autre soumise à pris place sur la table, sur le ventre avec un magic wand contre son sexe. Je regardait de loin et voyait qu’un gant était utilisé sur elle, je me suis approché et découvert qu’il s’agit d’un « Gant du Vampire » (ouhhh ca fait peur), c’est un gant en cuir avec sur chaque doigts, 2 ou 3 tri-pointes métallique pour piquer ou grattouiller la peau, il est possible de passer l’autre coté de la main en cuir doux pour faire des caresses. Le Maître de la soumise m’a autorisé à l’essayer, n’ayant pu l’essayer sur moi que sur la main je ne pouvait qu’imaginer les sensations ressentie. Je jouait à « caresser » l’intérieur des cuisses, le long des jambes, appuyer sur les fesses, mais je ne saurait les sensations qu’en le vivant moi même, difficile d’imaginer ce genre de choses. Mais voir la soumise, tenant son vibromasseur en place, et trembler lorsque je caressait l’intérieur des cuisses, me laisse penser que le sensations doivent être très intéressante.

Autre accessoire bien fun et tordu, comme je les aimes ^^, la cage  , dans laquelle 4 soumises peuvent facilement y être installée. Un peu moins de soumis vu la différence de gabarit. Cette cage est original pour 2 raisons principale. Premièrement les barreaux sont horizontaux, je n’avait pas fait attention au début, mais les barreaux sont toujours verticaux, ici non pour une raison toute simple, c’est plus pratique pour attacher les soumis. Deuxièmement elle dispose d’un mode discipline, mais qu’est-ce donc ? La cage est électrifiée.