Jeudi 27 octobre 2016. Jour 13 (suite)

Nadia est allée directement sur le grand lit. Elle s’est installée à genoux, large sourire et yeux brillants. Je regarde James. J’attends ses instructions.

Jeudi 27 octobre 2016. Jour 13 (suite)

Nadia est allée directement sur le grand lit. Elle s’est installée à genoux, large sourire et yeux brillants. Je regarde James. J’attends ses instructions. Calmement il s’assoit dans un fauteuil tourné vers le lit. « Allez ! Déshabille-toi, ne la fait pas attendre ! ». J’hésite une demi-seconde puis commence à me dévêtir. Je pose tout sur une chaise, en essayant d’aller assez vite. Je regarde Nadia qui me fixe.

Elle pousse un petit cri de surprise quand elle découvre la cage autour de mon pénis. « Oh oui c’est vrai ! » ricane James qui se relève et va ouvrir le tiroir du bureau près de la fenêtre. Il en sort une enveloppe portant le logo d’une société de coursiers de la ville, y plonge la main et en ressort la petite clé dorée qui doit me libérer. Il s’approche de moi, se penche et retire l’entrave. Mon sexe est ridiculement petit après plus de 24 heures de contrainte serrée. Cela semble amuser Nadia qui depuis le fond du lit claironne « Oh approche, on va s’occuper de cette petite chose ! ». James se rassoit, spectateur.

Je monte sur le lit et rejoins Nadia. Nous voilà face à face à genoux. Sa robe trop ajustée est prête à craquer, ses belles fesses, ses cuisses musclées, ses seins gonflés tendent le tissu partout. Elle passe sa main droite sur mes hanches, sur mes fesses, puis sûre d’elle et de l’effet qu’elle va produire sur moi, la pose sur ma bite. En quelques mouvements elle lui redonne vie. Pour finir de la faire gonfler elle se penche et vient la lécher, insistant sur mes testicules. Elle se redresse, visiblement fière d’elle-même. « Tu as vu chéri comme je l’ai vite fait bander ? ».

James ne répond rien, stoïque, les yeux fixés sur nous. Puis elle remonte elle-même sa robe sur ses hanches. Elle porte des bas et rien d’autre. Elle s’allonge, ouvre les cuisses et ordonne simplement « Allez, baise-moi. Fort. ». Je me glisse entre ses jambes et sans plus de préliminaire m’enfonce en elle. Je commence à aller et venir, froidement, cliniquement presque.

L’impression de n’être qu’un gode un peu sophistiqué mais à qui on ne demande que de bander fort et bouger vite. Elle gémit, s’ouvre, les yeux fermés, les mains posées, inertes sur le lit, elle bouge un peu le bassin pour mieux sentir mes coups de rein. Je sais qu’il ne faut surtout pas que je jouisse. Qu’il faut seulement que je continue, jusqu’à ce qu’elle ait eu ce qu’elle cherche. Je ne la regarde pas, mon regard se concentre sur le traversin, le mur, la lampe de chevet.

C’est à ce moment-là que je vois James. Il s’est levé et accroupi sur le parquet à côté du lit il filme la scène avec son I-phone. « Drôle de souvenir de vacances » me dis-je tandis que sa femme m’encourage en anglais. « Fuck me, Harder. Deeper. Come on ». James s’approche encore plus, pour faire des gros plans sur mon sexe, la chatte de Nadia. J’accélère. Plus pour que cela se termine au plus vite que par envie de lui obéir. Elle bouge, crie, puis d’un coup me repousse.

Je manque de tomber du lit. Surpris je m’apprête à me rapprocher d’elle, à reprendre mon travail. Mais elle s’est redressée, a tiré James par la cravate et l’embrasse à pleine bouche. Il a posé le portable et se jette sur sa femme. Je reste à genoux sur le lit à les regarder un instant puis comprend qu’ils n’ont plus besoin de moi. Je me recule, nu, inutile. James est déjà en elle, le pantalon descendu à mi cuisses.

Je prends mes affaires et sors de la chambre aussi discrètement que possible. Puis, je me rhabille dans le salon avec les cris gutturaux de Nadia en fond sonore. Je pense à cette vieille expression des éleveurs de chevaux. « Boute-en-train ». C’est ce que je suis ce soir. Le cheval qui excite la jument avant que l’étalon ne puisse la prendre. Je me sens humilié, utilisé, mais aussi rassuré car au final je n’ai pas eu grand-chose à faire, à subir.

Quand j’ouvre la porte vers le couloir, vers la liberté, ils sont toujours en train de baiser. 30 minutes plus tard je suis de retour à la maison. Carine et toi n’êtes pas là ou alors déjà au lit. Peu importe. Je monte. Me douche. Et me mets au lit, seul. Alexia n’est pas encore rentrée. Pour elle, j’imagine, cela n’aura pas été aussi simple. Je pense à toi. A Max. A Carine. Je ne sais pas si je te déteste ou t’aime, si je t’en veux ou te remercie, si tu es forte ou faible. Je ne sais même pas si je suis heureux ou si je hais cette nouvelle vie. Bref, je suis perdu.

à suivre …

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