est le nouveau roman de , écrivaine déjà bien connue des lecteurs de Media 1000 (Cliquer sur le titre et sur le nom pour lire des extraits gratuits).

En voici le résumé :

Louise, jeune femme de chambre à la vie ordinaire, devient escort-girl à la suite d’un concours de circonstances. Encouragée, conseillée et éduquée par Mila, très belle femme qui n’est pas indifférente au charme ni à la naïveté de sa nouvelle recrue, Louise se donne – ou plutôt se vend – à toutes sortes d’hommes d’affaires et de libertins en manque de compagnie. Et puis il y a Marcellin… L’horrible, le vicieux vieillard Marcellin, au passé trouble et aux goûts pervers, chez qui elle doit se rendre chaque semaine ou presque pour subir de nouvelles humiliations.

Partagée entre le sadisme de son client le plus régulier et les soupçons de son compagnon Frédéric, tiraillée entre la honte d’exercer le plus vieux métier du monde et le plaisir d’enfin gagner sa vie comme elle l’entend, Louise parviendra-t-elle à s’en sortir, ou bien finira-t-elle les ailes brûlées, telle une star déchue ?

Sarah de La Force a renoncé à collaborer à des revues de charme et des magazines people pour se consacrer à l’écriture de romans érotiques. Cinq ont été publiés chez Media 1000 et Sabine Fournier. Ses héroïnes s’y perdent souvent dans des aventures extrêmes, soumises à la violence de désirs et de sentiments qui les dépassent. Sexe, Contrainte, Argent, une trinité omniprésente dans ses histoires.

— Bonjour Sarah, pouvez-vous nous raconter de quoi parle votre roman, ?

Une histoire pas très morale, mais finalement édifiante, celle de Louise, jolie fille qui décide d’abandonner un travail ingrat et mal rémunéré pour devenir escorte, gagner beaucoup d’argent et en dépenser davantage.

Comme chacun sait, tout ce qui brille n’est pas d’or. Louise, qui est tout à la fois naïve, sentimentale et sensible, va s’apercevoir que mettre son corps à disposition du premier venu (pourvu qu’il ait assez de billets en poche) n’est pas sans conséquences.

J’ai rencontré suffisamment de femmes qui vivent de ce métier pour qu’une évidence s’impose au fil des entretiens : on laisse quelque chose de soi dans cet exercice. Et plus on est fragile, plus les accros à la psyché sont dommageables.

Huit sur dix des femmes que j’ai rencontrées dissimulent leurs activités. Il y a là une contrainte et une tension supplémentaires qui peuvent, à la longue, devenir pesantes, voire insupportables.

Pour sa part, Louise vit avec un homme qu’elle aime, et paradoxalement, c’est pour se donner les moyens de s’embellir et de se l’attacher définitivement, qu’elle se lance dans cette voie.

Mal aimée par ses parents et par son amant qui tient de la brute et du pervers narcissique, en quête d’affection, elle tombe dans les filets et les bras de Mila (la patronne de l’agence d’escortes) et ceux (beaucoup moins bienveillants) de Marcellin, sexagénaire et pervers de haut vol.

Ce grand bourgeois déchu n’a aucune peine à cerner Louise dès leur première rencontre. Dans sa maison de Saint-Germain-en-Laye, ils vont se livrer à des jeux de rôles chaque fois plus poussés. Sous la flatterie et la mise en scène (Marcellin n’aime rien tant qu’une femme en corset et bottines 1900) la jeune femme ne perçoit pas la manipulation. Ce client régulier qui la retient pour partager une tasse de thé est presque un ami. En jouant sur ce registre, il la contraint à des actes de plus en plus avilissants. Derrière le sourire trompeur, l’urbanité onctueuse de l’homme bien élevé, un sadisme sournois est à l’œuvre.

Après les premiers rendez-vous qui pétillent comme le champagne offert par des hommes séduisants, viennent pour Louise des rencontres plus ordinaires, des demandes auxquelles elle souscrit sans enthousiasme.

Lassitude, culpabilité, honte de soi… les lendemains qui déchantent arrivent vite. Mila, est rapidement tombée amoureuse de sa jeune recrue que cette affection trouble autant qu’elle l’effraye. Dans cette confusion des sentiments, Louise est une proie facile pour l’individu malfaisant qui, dans l’ombre, multiplie les mauvais coups, résolu à la détruire. Pourquoi ? Question lancinante à laquelle la réponse viendra trop tard.

Ce que j’ai tenté de mettre en scène dans ce roman, c’est l’illusion glamour du métier d’escorte tel qu’il est présenté dans les films, en opposition au visage noir de la prostitution de trottoir ou de bordel.

Dans un hôtel cinq étoiles ou un meublé sordide, il s’agit pourtant de la même relation de soumission à un pouvoir. Celui qui possède l’argent impose son vouloir à l’économiquement faible.

Prostituée ou escorte, la femme est soumise au désir de l’autre, à ses fantasmes, ses fantaisies, sa haine des femmes parfois, son mépris souvent. Au fond du fond, il n’y a aucune différence entre ces deux statuts sauf, peut-être, un gain de sécurité pour une fille qui travaille dans les bons hôtels plutôt qu’à la lisière des bois ou dans les terrains vagues. Dans presque tous les cas, la prostitution abîme.

Les jeunes femmes que j’ai croisées ont convenu d’emblée, ou fini par convenir, que le plaisir procuré par l’argent « facile » est tout à la fois éphémère et cosmétique. Sous les paillettes, la chair — triste ou veule. Le client séduisant, généreux et courtois existe, mais il reste une exception.

Bien sûr, je parle ici de relations déterminées par le besoin.

Le rapport à la prostitution est autre — accomplissement et conséquences — quand il s’agit de la mise en action d’un fantasme. Dans un roman intitulé publié sous le pseudo Carmen Ritz, j’ai exploré une autre forme de prostitution, vécu comme expérimentation d’une liberté sexuelle et de ses limites. L’atmosphère y est différente.

C’est lors d’un dîner dans un club libertin de Paris que j’ai rencontré G., la femme qui m’a inspiré le personnage de Mila. J’avais accepté d’incarner Carla, une personne inventée de toute pièce par un ami, B., dans le but de susciter la jalousie de V., qui, soi-disant, résistait à ses avances. Après quelques échanges, j’ai compris qu’en fait, V. n’était pas la cible. B. l’avait invitée avec l’espoir qu’elle parlerait de Carla à R., sa meilleure amie, la femme véritablement visée par ce billard à trois bandes. Un dîner de dupes, donc !

J’aime le jeu mais n’apprécie pas que l’on m’utilise à mon insu. J’ai quitté la table. Au bar, G. m’a abordée. J’ai laissé filer le malentendu. C’était amusant. Quand elle m’a glissé sa carte, l’idée m’est venue qu’il y avait peut-être là un sujet de roman — en tout cas, ma curiosité, mon envie découvrir la réalité de ce petit monde était éveillée.

La semaine suivante, nous avons partagé un déjeuner et, très simplement, G. m’a raconté son métier, les règles qui le régissent mais aussi sa précarité, et elle a accepté de me mettre en contact avec des filles qui travaillaient (ou avaient travaillé) pour elle.

Louise est une synthèse de ces jeunes femmes, souvent des papillons attirés par la lumière émise par les jolies choses proposées à la convoitise féminine.

Deux étudiantes sortaient du lot, tant par leurs origines, la solidité de leur structure mentale et leurs motivations. Quelques années difficiles pour payer leurs études et la page prostitution serait fermée à jamais. Sur le plan romanesque, je les trouvais moins intéressantes. C’est donc sur Mila que j’ai greffé leur détermination et leur force de caractère.

Ce qui rend Louise touchante à mes yeux, c’est son absence de projet, son addiction absolue à la passion amoureuse, ce besoin vital et jamais comblé d’un signe d’intérêt venant de n’importe qui. La comparaison est peut-être hardie, mais elle me fait penser à ces chiens errants pour lesquels la moindre caresse, la plus petite gamelle offerte, ont l’éclat et la chaleur d’une coulée d’or. Cherchant à restaurer une estime de soi à peu près inexistante en faisant commerce de son corps — son seul bien — elle ne peut que s’égarer.

— Je crois que ce roman a une histoire éditoriale un peu compliquée. Pouvez-vous nous la résumer ?

Une première version est parue en 2000 chez Sabine Fournier dans la collection « La Mauvaise Herbe » dirigée par Esparbec. Collection qui n’a pas vraiment trouvé son public et fut rapidement abandonnée. Le roman s’était vendu néanmoins. Il y a trois ans, une republication était évoquée chez le même éditeur, mais à ce moment, je n’avais pas envie d’y travailler.

C’est à la suite d’une rencontre avec Christophe Siébert que le projet a repris vie pour une publication dans « Les Aphrodisiaques », collection qui avait accueilli (le titre est d’Esparbec lui-même) un autre de mes romans.

Je désirais cependant reprendre la totalité du texte pour en améliorer l’écriture et resserrer l’action afin de rendre le tout plus dynamique. Un gros travail de rewriting. L’occasion de découvrir combien il est difficile d’intervenir sur un ancien manuscrit sans le remanier de fond en comble – ce qui fut le cas finalement !

Ce travail fut donc plus long et prenant que prévu. A un certain moment, les délais paraissaient impossibles à tenir. J’aurais peut-être jeté l’éponge sans le soutien actif et talentueux de Christophe Siébert et de tous les acteurs de la chaîne : relecture et corrections du manuscrit, illustrations, mise en page – le roman arrivant en tranches à traiter dans l’urgence. Que tous soient ici remerciés.

— Votre roman se passe dans les années 90, ce qui correspond au moment où il a été écrit. En quoi est-ce que ça vous paraissait important de ne pas l’actualiser ?

Le roman écrit en 1999 est paru l’année suivante. Une nouvelle ère se profilait pour laquelle nous avions quelques indices (large diffusion du téléphone mobile, début du net grand public, préoccupations climatiques) mais pas de véritable vision des changements qui impacteraient nos vies.

Fin 90, on payait ses achats en francs, et pour les plus usuels, en petite monnaie. La cigarette avait droit de cité dans les lieux publics. On trouvait encore des petits rades typiques et pittoresques dans Paris et sa banlieue. Il y avait moins de fast food et de fast fashion. Plus d’huile dans les rapports humains. D’une manière générale, nous profitions des restes de la joyeuse liberté des années 80. Il m’a paru non pas important (prostitution et passion amoureuse sont des sujets intemporels) mais bienvenu (nostalgie, nostalgie) de laisser à cette histoire sa chronologie d’origine.

— Vous avez écrit plusieurs romans pornographiques : pouvez-vous nous expliquer d’où vient ce désir d’explorer un genre toujours considéré comme sulfureux ?

Le hasard. Ou la fatalité. Une amie romançait pour les collections dirigées par Esparbec. De mon côté, je désirais écrire, sans avoir d’autre projet qu’une envie de m’approprier le monde. La littérature érotique ou porno ne m’intéressait pas. Ne me choquait pas non plus. Je n’avais lu que Sade et Pauline Réage. Et c’est encore le cas aujourd’hui.

Pour moi, le sexe et toutes les aventures qui peuvent en découler, est plus intéressant à faire qu’à lire. Cependant, l’occasion de pousser la porte d’un éditeur offerte, je ne rechignais pas à rencontrer Esparbec, puis à écrire pour lui. J’avais largement de quoi faire dans ma musette ! Il me restait à apprendre à structurer un roman, donner de la chair à mes personnages, refuser la facilité d’une écriture pisse-copie tout autant qu’une préciosité contre laquelle il a ferraillé tout au long de sa carrière. Il était un directeur littéraire sévère, mais ses critiques (« Il y a plein de défauts dans tes textes »), ses encouragements (« Des défauts oui, mais tu as un ton et ça c’est mieux que tout »), jusqu’à « C’est très chouette » à propos de La Salled’Attente, m’ont appris mon métier.

Au cours de l’écriture d’un roman, il me téléphonait de son bureau à La Musardine, le jeudi, pour me faire savoir ce qu’il aimait et ce qu’il fallait retravailler. Ça allait très vite. Les feuilles du manuscrit éparses, je notais ses indications d’une écriture si pressée que je peinais ensuite à me relire. J’aimais son timbre ensoleillé, chaud, cette voix qui risquait parfois une confidence ou un gossip en précisant aussitôt « Tu n’en parles pas ! »

Après les retouches effectuées sous sa houlette, il avait validé Le Commerce desCorps qu’il aimait particulièrement car nous avions en commun le goût d’explorer les sexualités contraintes.

— Pouvez-vous nous parler de votre quotidien d’auteur ? Ecrivez-vous tous les jours ? Avez-vous par exemple des rituels d’écriture ? Combien de temps mettez-vous à écrire un livre ?

J’écris presque tous les jours quand un roman est sur l’établi. Mais jamais à heure fixe. Plutôt lorsque la nécessité se fait sentir. Je ne l’explique pas. Je glande, je rêvasse, je parle au téléphone, et puis soudain, signal subconscient : il faut y aller et je m’y mets.

Je n’ai aucun rituel et je le regrette car rituel signifie discipline et j’en manque terriblement, nonchalante comme une fille des îles. Non, comme je viens de le dire, j’obéis à un signal mystérieux.

Avant de commencer un roman, Simenon écrivait le nom des personnages et les lieux sur une enveloppe jaune grand format. Un temps, j’ai essayé de faire de même (admiration niaise proche du fétichisme) mais je perdais sans cesse l’enveloppe – je suis désordonnée – j’ai vite renoncé.

J’écris assise sur mon lit, ordi sur mes jambes allongées. Mon lit, l’endroit où je me sens le plus à mon aise. Je peux travailler plusieurs heures de rang sans voir le temps passer. Toutes les personnes qui écrivent connaissent le fait : on lève les yeux de l’écran et on n’en revient pas de voir que tant d’heures ont filé en douce. C’est alors que je fais une pause qui comprend du thé blanc et du chocolat noir.

Le temps employé à l’écriture d’un livre est très variable. La longueur du texte et l’énergie du moment entrent en ligne de compte, là encore, je n’ai pas vraiment de règle, sauf bien sûr, les dates de remise du manuscrit fixées avec l’éditeur. Mais je ne suis pas très studieuse, et souvent, j’implore un délai.

— Quels sont vos thème préférés en pornographie ? Pour Le Commerce des Corps vous êtes-vous imposé des limites ?

Ainsi que je l’ai dit plus haut, la contrainte est un élément intéressant. Il y a quelques années j’ai vu de fort près le milieu BDSM parisien et j’en ai tiré quatre romans publiés dans la collection « Contraintes » de Media 1000. Mais plus que les mises en scène, c’est la psychologie des personnages qui m’intéresse, regarder comment la passion peut pousser une femme bien au-delà de ce qu’elle croit être ses limites. Dans ce domaine, je charge mes héroïnes de franchir la frontière à ma place.

Écrire des séquences reliées entre elles par un faible fil conducteur ne m’intéresse pas. Ma collaboration aux collections dirigées par Esparbec a existé parce qu’il m’a laissé écrire des histoires, créer et suivre des héroïnes dans des parcours divers mais tous déterminés par des personnalité particulières — fragiles souvent.

Les rapports de pouvoir/domination m’intéressent parce qu’ils sont partout, dans la passion amoureuse, les pratiques sexuelles, oui, mais dans la société également et à tous les niveaux. L’argent est un levier, mais ce n’est pas le seul. Qu’est-ce qui pousse un être humain à vouloir en asservir un autre ? Quels ressorts en jeu dans une relation dominant/dominée quand il ne s’agit pas de folklore BDSM mais de relations amoureuses subtiles et complexes ?

L’acte sexuel, même extrême, n’est pas intéressant en soi. Ce qui m’interpelle et me trouble, ce sont les émotions nées de la peur, de la honte, de la transgression, qui l’entourent et le nourrissent. La paillardise, la grivoiserie, le pelotage dans les coins, ne m’intéressent pas et même me rebutent. Pour moi, le jeu sexuel est avant tout un jeu de miroirs sombres dans lesquels on contemple une autre image de soi.

Deuxième partie de la question : aucune limite. Pas pour ce roman.

— Qu’est-ce qu’une scène de cul réussie selon vous ? Quelles sont vos méthodes, vos ingrédients secrets, vos « petits trucs » ?

Surtout et avant tout, un moment d’écriture sincère. Celui qui donne à l’auteur un retour d’émotion, l’envie d’abandonner le travail pour s’octroyer quelques instants de plaisir solitaire ou à deux. C’est aussi ce qu’affirme l’amie romancière citée plus haut et, dans un autre genre, Farrel, dessinateur dont j’apprécie la franchise plus que le travail et qui assurait, lors d’une interview, qu’il savait qu’un dessin était bon quand l’envie de se masturber venait avec.

Ceci dit, dans un roman porno plus ou moins formaté, il y a des passages obligés avec lesquels l’auteur peut ne pas avoir d’affinités. Pour ce qui me concerne, l’urologie en fait partie. Il se trouve deux scènes de ce type dans Le Commerce desCorps, des « ajouts » voulus par Esparbec. J’ai contourné l’obstacle en imputant ma réserve à mon héroïne, la plaçant dans une situation de contrainte qui m’a rendu le plaisir de l’écriture.

Je n’ai ni méthode, ni ingrédients, ni trucs, si ce n’est, lorsque je suis en écriture, d’ouvrir encore plus grand mes yeux et mes oreilles. Une remarque entendue ici ou là, un évènement a priori sans rapport peuvent stimuler l’inspiration.

Exemple : pendant l’écriture de La Salle d’Attente un de mes chats, malade, était gardé chez le vétérinaire. En allant le visiter, j’ai observé les cages et l’idée m’est venue d’une séquence. L’héroïne passerait la soirée avec un vétérinaire. De retour à la clinique, il la contraindrait à entrer dans une cage vide et à y passer la nuit, recroquevillée, en compagnie d’autres bêtes en cage. C’est ainsi qu’est venu la scène.

Sinon, je « rêve » souvent les épisodes à venir pendant une promenade, lors d’une sieste ou avant de m’endormir. La marche favorise le mouvement de la pensée, le demi-sommeil celui de l’imagination.

— Dans un roman érotique, qu’est-ce qui est le plus difficile à écrire ? Les scènes de cul ou bien les autres scènes ? Pourquoi ?

Pour moi, les scènes de sexe sont les plus rudes. La séquence doit être visuelle, en mouvement, dans un certain décor, avec de la sueur, du sperme et toutes sortes d’autres manifestations physiologiques. À quoi il faut ajouter les émotions, le plaisir ou le rejet, le tout dans une écriture fluide. C’est ingrat. Sauf peut-être pour les obsédés sexuels. Ou les tacherons.

— Faites-vous lire vos manuscrits à des lecteurs (ou des lectrices) privilégiés avant de l’envoyer à votre éditeur ?

Jamais.

— Quels sont vos futurs projets ?

Je termine un roman qui s’intitulera sans doute à corps perdu, l’histoire d’une femme à la recherche d’elle-même, qui, du jour au lendemain quitte son mari, son fils et une vie facile pour s’engager dans un strip-tease forain.

En même temps, je travaille plus ou moins alternativement sur un autre roman, Exclusivement sexuel, une histoire qui débute sur Twitter entre un écrivain impérieux et une photographe qui admire son intelligence et son talent. D’un commun accord, ils décident que cette relation ne sera que sexuelle. Nous verrons s’ils parviennent à maintenir le cap.