Je crois qu’il n’y a rien de pire quand une phrase commence par « tu devrais / tu es trop… ».

Cela veut dire sans aucun doute : Mots à encaisser, empathie et bienveillance délaissées, jugement de valeur assuré.

J’ai en tête des épisodes précis, avec des amies, avec des collègues, avec des personnes de ma famille au sens large, de phrases commençant par, ou sous entendant, « tu devrais / tu es trop… ».

Je les ai pris comme une claque d’une rare violence. Je ne me suis jamais autant sentie à côté de la plaque et pas à ma place, qu’au cours de ces moments-là. Et ces mots résonnent encore aujourd’hui, avec un goût amer.

C’était injuste.

Non pas qu’il n’y avait pas un fond de vérité et une remise en question à enclencher de mon côté. J’accepte de me tromper, de mal faire les choses.

Injuste parce que ces mots n’étaient destinés qu’à vider (grossièrement) un sac / se sentir (égoïstement) mieux / flatter (bassement) l’ego, sans appréhender, imaginer, ni tenir compte de leur potentiel impact.

Cela équivaut à poser une grenade dégoupillée sur la table et partir aussitôt en verrouillant la porte.

J’aurais voulu que l’autre personne me regarde, observe mon visage se fermer, note mon regard s’assombrir et se baisser, sois attentif à ma posture en train de se fermer et se contracter. Le corps communique de façon criante.

J’aurai voulu que l’autre personne entende vraiment les mots que j’ai prononcé en réaction, s’interroge sur les émotions qu’ils traduisaient, les reformule, pour être certaine de m’avoir bien compris et renouer la communication.

Être à l’écoute du verbal et du non verbal.

Se projeter dans la logique de l’autre, sans jugement.

Se mettre à sa place.

J’aurais voulu que l’autre personne précise et/ou nuance ses propos, poursuive la discussion, enrichisse la communication et ne la termine que lorsque l’issue est positive et constructive pour nous deux.

Ne pas laisser agoniser l’autre, seul(e), dans le gouffre provoqué par la détonation de la grenade.

Je comprends pourquoi ces mots ont été prononcés à ce moment là et même de cette façon là. Parce que je les place dans le contexte et que j’appréhende la personne dans sa globalité, avec sa personnalité, son histoire et sa logique. Je comprends sa position, même si je ne la partage pas.

J’aurais aimé la réciproque.

Qu’on puisse (essayer de) comprendre ce que je pense et ce que je ressens, en lien avec ce que je suis, pourquoi ces mots sont blessants et qu’on cherche à les rectifier.

Qu’on m’aide surtout à les dépasser pour ne retenir que du positif. Pas 1 mois après, en s’excusant (mollement), mais sur le moment, même si ça n’est pas évident. Mes amies et mes proches me devaient au moins ça.

N’oublions pas que communiquer nécessite une attitude empathique, un regard dénué de jugement et une réelle volonté de se mettre dans la logique de l’autre.

Ne négligeons pas la portée des mots que nous prononçons. Soyons attentif à la façon dont ils sont accueillis. Assurons nous qu’ils traduisent un message constructif pour celui / celle qui les reçoit.

La fin ne justifie pas les mots.

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