— Publié le 30 juin 2018

Parmi les choses que j’aurais aimé connaître avant de débuter ma vie sexuelle, il y a la non-concordance du désir.

Si tu n’en as

— Publié le 30 juin 2018

Parmi les choses que j’aurais aimé connaître avant de débuter ma vie sexuelle, il y a la non-concordance du désir.

Si tu n’en as jamais entendu parler, c’est normal car je viens d’inventer le terme. Il existe très peu de littérature sur le sujet, et les rares sources qui le décrivent sont anglo-saxonnes.

Pourtant, il y a de fortes chances pour que tu aies déjà expérimenté ce troublant phénomène…

Quand le désir ne suit pas le corps, et inversement

La non-concordance du désir, c’est lorsque ton cerveau et ton appareil génital semblent avoir des plans tout à fait opposés.

Cela marche dans les deux sens :

  • Soit tout ce que tu veux c’est de la grosse baise, mais ta vulve est sèche comme un galet au soleil.
  • Soit tu as le clito en feu alors que tu tu es coincée dans cette salle d’attente depuis 45 minutes à lire un vieux Gala tout froissé (ou n’importe quelle situation qui soit le contraire d’un truc bandant).

En clair, notre corps ne réagit pas toujours en adéquation avec notre désir.

C’est normal et des solutions existent.

J’ai envie de faire l’amour, mais je ne mouille/bande pas

Nombreuses sont celles qui, bien qu’ayant envie de leur partenaire comme jamais, n’ont pu que constater la sécheresse relative de leur vulve / vagin et l’absence d’afflux sanguin censée décupler les sensations et augmenter le plaisir.

À l’inverse, je suis loin d’être la seule à avoir senti ma culotte faire des vrilles… dans des situations où le sexe n’avait même pas traversé mon esprit !

Cela peut entraîner un sentiment de honte et/ou de culpabilité chez les personnes qui se retrouvent à mouiller/bander dans des situations qu’elles jugent parfois repoussantes.

De la même façon, l’absence de lubrification ou d’érection en cas d’excitation peut donner l’impression d’être trahi·e par son corps et peser sur l’autre, qui l’interprétera comme un manque d’intérêt, voire un rejet.

L’éducation sexuelle, les romans d’amour, le porno, bref : notre culture renforce l’idée selon laquelle les signes physiques du désir (érection, lubrification vaginale) prouvent une excitation mentale.

Alors que point du tout ! En tout cas, pas toujours…

Dans son livre Come As You Are, Emily Nagoski démonte cette idée reçue qui peut faire beaucoup de mal.

L’auteure cite plusieurs études qui mesurent les réactions physiologiques des sujets en comparaison avec le niveau d’excitation qu’ils expriment face à différents types de porno, et les chiffres sont flippants.

Chez les femmes, le désir de sexe concorde avec la réponse physique dans seulement 10% des cas. Chez les hommes, la réaction génitale et l’excitation mentale ne se chevauchent que 50% du temps.

Des données qui détendent du slip, non ?

Car on a tôt fait d’oublier que le désir naît dans notre cerveau et que notre appareil génital est simplement conditionné à réagir à des stimuli qu’il perçoit comme sexuellement pertinents.

Alors, que faire Albert ?

Non-concordance du désir : que faire ?

Avoir conscience de la non-concordance du désir donne des clés pratiques pour réagir dans ces situations déstabilisantes.

Inutile de se sentir mal lorsque notre cerveau et notre appareil génital nous envoient des messages différents. La clé est d’apprendre à faire confiance à notre ressenti plutôt qu’aux sautes d’humeur de notre slip.

Par exemple, quand une fille se sent très excitée par son amant•e mais que le corps ne suit pas, attraper un tube de lubrifiant sera plus constructif que de se rouler en boule en se demandant « Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? ».

Réciproquement, si elle se sent réticente ou qu’un élément lui coupe son envie, la présence de lubrification ne doit pas l’empêcher de faire confiance à ce sentiment de « Je le sens pas » et de dire « Non, merci ».

Déconstruire ce mythe de la concordance du désir et de la réponse physique permet donc de souffler un coup et d’être plus à l’écoute de soi-même.

Se jeter dans un rapport sexuel sans attendre que le corps et l’esprit soient au même niveau d’excitation, ou à un niveau proche, ce n’est pas toujours une bonne idée.

Même si tu choisis de mettre ton sexe en action (avec une pénétration par exemple) et que cela débouche sur de l’inconfort, voire de la douleur, il est toujours OK d’arrêter ce que tu es en train de faire.

Si ton partenaire est un être humain gentil et compréhensif, tel que tu le mérites, ça ne devrait pas poser de souci.

Appel à témoin : raconte-moi tes pannes sexuelles !

Que tu sois une femme ou un homme, tu as peut-être déjà expérimenté ce décalage entre ton envie de faire l’amour et les réactions de ton corps. Viens m’en parler !

Article sponsorisé par Manon

 

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