Célébrez la journée de la bisexualité/pansexualité !

De nombreux préjugés émanent autour de cette orientation : « une des caractéristiques de la bisexualité est en effet d’être souvent considérée comme une identification transitoire vers l’homosexualité, ou au contraire une sexualité de circonstance qui ne remet pas en cause l’hétérosexualité de la personne » est-il déclaré dans l’étude de l’Ined sur la bisexualité.

Résultat, certaines personnes se revendiquent par défaut « homosexuelles » ou « hétérosexuelles », pour avoir la sensation d’appartenir à une communauté. Souvent à cause de discriminations, comme l’avance Antoine : « pour les hétérosexuels, je suis un homosexuel qui ne s’assume pas. Pour les homos, je suis un traître à la cause. L’entre-deux, la différence, provoque toujours un malaise. »

Pourtant, la bisexualité existe bel et bien : elle a d’ailleurs été inscrite dans la résolution n° 1728 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe : « l’Assemblée parlementaire rappelle que l’orientation sexuelle est une fraction profonde de l’identité de chaque être humain et qu’elle englobe l’hétérosexualité, la bisexualité et l’homosexualité. »

Une journée qui n’exclut pas la pansexualité

Désormais, la journée du 23 septembre ne fête pas seulement la bisexualité, mais aussi la pansexualité, qui sont étroitement liées. L’orientation pansexuelle, dont le terme est apparu en 2010, se définit comme « l’attirance, l’orientation, la pratique, ou l’absence de pratique sexuelle, vis-à-vis d’une personne, et ce peu importe le sexe anatomique et le genre de la personne. », par le sociologue Arnaud Alessandrin.

Bisexualité/Pansexualité : une phobie bien réelle

L’enquête nationale sur la bisexualité (2015) rapporte que 73% des personnes bisexuelles/pansexuelles ont été discriminées en raison de leur orientation sexuelle.

Dans l’ensemble des résultats révélés, on peut découvrir que 69% des sondé.e.s se sont senties agressé.e.s verbalement en raison de leur orientation sexuelle et/ou affective. Et parmi eux.elles, 83% atteste que cette agression est survenue après une discussion sur la bisexualité/pansexualité.