A l’origine, la lecture d’une newsletter sur l’intrapreneuriat et plus spécifiquement sur des projets innovants et digitaux menés par des femmes dans le cadre de ma mission chez un gros

A l’origine, la lecture d’une newsletter sur l’intrapreneuriat et plus spécifiquement sur des projets innovants et digitaux menés par des femmes dans le cadre de ma mission chez un gros client (parce que oui, je ne fais pas que tester des sextoys dans la vie !), et là un petit encadré dans un coin attire mon attention : le projet Endeer, porté par deux femmes, Claire Chabaud et Mathilde Alloin, qui se proposent de vous scanner les seins en 3D pour vous concevoir un soutif sur mesure. Ni une ni deux je clique, sans savoir dans quelle aventure au long cours j’allais m’engager…

Un problème de (gros) bonnets

Soyons clair.e.s, des projets innovants et digitaux, il y en a à foison, et même si ceux portés par des femmes passent encore après ceux de nos compatriotes équipés du slip, il m’en fallait plus pour me faire cliquer. Mais un soutif sur mesure, voilà un projet que j’attendais depuis que mes seins ont pointé (de façon proéminente) le bout de leurs tétons. Soyons franches : en France, quand on dépasse le bonnet B, voire C, il devient compliqué de se trouver un soutif de qualité à moins de 100€. Quid du soutien ? Baleines ? Élastique ? Push up ? Bandeau ? Sans compter que chaque marque taille différemment, ce qui complexifie d’autant plus le calcul du tour de poitrine, des crans de réglage, des longueurs de bretelles…

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De plus, qui n’a pas un sein plus gros que l’autre ? QUI ? J’ai pour ma part pratiquement un bonnet de plus au sein droit, du coup que choisir ? Nager à gauche ou étouffer à droite ? Question souvent posée (et souvent ignorée) par les vendeuses de grands magasins qui, soit par pression, manque de formation, ou manque de connaissance, me donnent l’impression de plutôt essayer de me faire acheter le plus cher de la gamme.

Résultat ? Un vêtement peu adapté, des marques visibles sur la peau, une gêne qu’on a appris à supporter… Et donc, probablement comme la plupart d’entre vous, c’est avec un soupir inégalé de soulagement que je retire mon instrument de torture en rentrant chez moi le soir.

Manifeste pour un sein serein

C’est de ce constat malheureusement généralisé que sont parties les créatrices d’Endeer. On dépense décidément beaucoup trop d’argent pour souffrir. Elles ont donc lancé une campagne de financement participatif pour développer leur marque et leur projet : proposer à toutes les femmes, quelles que soient leur taille de bonnet et leur morphologie, un soutien-gorge adapté qui les soutiennent sans les faire souffrir. Comment ? En alliant les qualités d’ingénieure de l’une et de couturière de l’autre pour proposer des baleines imprimées en 3D, d’après un scan en 3D de la poitrine et des côtes de la future propriétaire, des matériaux de qualités, et la possibilité d’avoir deux tailles de bonnets différentes pour chaque sein.


Les co-fondatrices d’Endeer, Claire et Mathilde

Je décide donc de participer et de faire partie du panel de testeuses, avant le lancement du produit à plus grande échelle. Première étape, un questionnaire sur mes mensurations (du moins celles que je pense être les bonnes), et mon utilisation au quotidien. La communication est facile, on est directement en contact avec les deux créatrices, les questionnaires sont truffés de jeux de mots, on peut dire que d’entrée de jeu l’ambiance est plutôt bonne. Pour Endeer, il est essentiel que l’on se sente à l’aise et en confiance pour pouvoir se réconcilier avec son soutif, et s’éduquer sur ses seins au passage.

Sein-plement génial

Deuxième étape : le scan 3D, réalisé avec un logiciel de leur cru dans les locaux spécialisés de Station F. Je me tiens debout, le téton au vent, pendant que l’une des créatrices me tourne autour avec son appareil en papotant. On est loin de la mammographie redoutée, l’ambiance est plus celle d’un salon de coiffure où on se surprend à confier la moitié de notre vie en se faisant masser le cuir chevelu. Ici pas de contact, pas de douleur, en 15 minutes c’est plié, et je ressors plus savante que jamais sur comment après 20 d’expérience, je ne sais toujours pas correctement choisir mes soutien-gorge, rougeurs à l’appui.

Puis plus rien pendant quelques mois à part la création d’un groupe Facebook privé pour discuter de notre expérience au sein (uhuh) de notre nouvelle petite communauté de testeuses. Nous sommes aux quatre coins de la France, et nous sommes toutes plus impatientes les unes que les autres de découvrir notre nouveau soutif Endeer.


Mon soutif Endeer

Le grand jour arrive enfin, et je suis invitée à venir essayer la bête en présence d’une des créatrices, pour être sûr que tout est bien réglé. Le design est simple et élégant, le tissu tout doux, et il s’enfile comme un petit gilet avec attache sur l’avant (adieux contorsions !). Mes baleines, moulées sur mesure, portent un numéro de série unique pour chaque sein et, petite touche qui fait plaisir, mon nom est gravé dessus ! C’est bête mais ça marche.


Classe, non ? ?

Du coup, j’ai peur de ne pas être correctement supportée, mais après quelques petits bonds et tours de piste (enfin de pièce) en courant, force est de constater qu’aucun sein n’est allé dire bonjour à la voisine, et que je n’ai pas mal du tout.

Après deux mois d’utilisation, je dois admettre que je l’adore. Un tout petit défaut cependant, la première attache (sur trois) sur le devant a tendance à se détacher quand je bouge trop, mais les créatrices faisant un suivi régulier pendant les six premiers mois d’utilisation, elles sont au courant et travaillent à la V2.

Pour se faire scanner les seins et avoir ses baleines personnalisées, rendez-vous sur le site d’Endeer !

Un doigt de sarcasme, une pincée d'humour, et surtout, beaucoup de cul(ot). Vous l'aurez deviné, mon créneau ce n'est pas la cuisine.