#JeKiffeMonDécolleté, le nouvel hashtag militant

À chaque jour son nouvel hashtag ! Avec celui là, les femmes défendent le droit de s’habiller aussi léger qu’elles le souhaitent sans avoir à subir insultes et harcèlement.

L’élément déclencheur

C’est un tweet de Céline B qui raconte une mauvaise expérience qui a tout déclenché. Elle a publié une photo de son décolleté qui dévoile légèrement sa poitrine avec en commentaire : « Donc, d’après un type croisé tout à l’heure, ceci est un « décolleté de sale pute ». Mec mes seins et moi, on t’emmerde bien fort tu sais ». Le tweet aurait pu rester anodin mais il a rapidement suscité de nombreuses réactions de femmes ayant vécu une situation similaire. 

Donc .. d'aprés un type croisé tout à l'heure .. ceci est un " décolleté de sale pute " … ? .. Mec mes seins et moi on t'emmerde bien fort tu sais ?? pic.twitter.com/lObGJqbsHo

— célineb (@c3lineb) June 18, 2019

Suite à cette publication et à l’engouement recueilli, Zohra Bitan, chroniqueuse des « Grandes Gueules », a lancé le mouvement #JeKiffeMonDécolleté. 

N’oubliez pas les filles, demain samedi 22 juin 18h, en attendant la #Canicule et en guise de résistance à la police vestimentaire qui tente des percées ça et là #JeKiffeMonDecollete en image ici ! Préparez vos photos ?? pic.twitter.com/IbAQOSnpWr

— Zohra Bitan ?? (@ZohraBitan) June 21, 2019

Le message a été bien reçu et des centaines de femmes ont joué le jeu en publiant des photos avec le hashtag. Photos de décolletés plongeants, de poitrines en bikini, en nuisette, moulées sous un tee-shirt, ou naissance des seins et base du cou, tous ces visuels revendiquent le droit pour les femmes de s’habiller comme elles le souhaitent. « JE poste parce qu’on ne me fera PAS taire et que ma façon de m’habiller ne regarde que MOI », tweete l’une d’elles.

Plusieurs personnalités leur ont emboîté le pas, comme la comédienne Véronique Genest ou Nadine Morano. Le hashtag est alors arrivé dans le top 3 des Tendances France sur Twitter, regroupant plus de 16 500 tweets.

Lutter contre la police vestimentaire…

« Ce qui est hallucinant, c’est qu’en 2019, on doive réclamer cette liberté. Beaucoup trop de femmes sont victimes de jugements ou d’insultes de par leur tenue vestimentaire », déplore la chroniqueuse au micro d’Europe 1.

Si l’initiative a connu un beau succès, elle met aussi en évidence une triste réalité : la constante sexualisation de la femme. Bon nombre de tweets font référence à ces petites phrases et remarques parfois très parlantes de la part des hommes : « Je vais pas pouvoir te regarder dans les yeux là » ou encore « Tu t’es habillée comme ça pour qui ?« .

Inutile de rappeler si une femme s’habille avec légèreté c’est avant tout pour elle. N’en déplaise aux machos qui sous entendent que chercher à se sentir belle c’est pour satisfaire un quelconque regard masculin.

…et le harcèlement de rue

Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargé de l’Égalité en a d’ailleurs profité pour rappeler que depuis 2018, le harcèlement de rue est puni par la loi : « Pendant les périodes de canicule, la loi contre le harcèlement s’applique aussi ». Un outrage sexiste passible de 90 à 750 euros d’amende.

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