Des statues en slip ? À l’Unesco, c’est arrivé !

Après les statues du musée du Capitol, la censure s’attaque cette fois-ci aux oeuvres de Stéphane Simon d’une façon plutôt cocasse.

Couvrez ce sexe (d’un slip) que je ne saurais voir

Les statues de l’artiste plasticien ont été mises à l’honneur dans les locaux de l’Unesco, lors des journées du patrimoine du 21 et 22 septembre. La surprise était bel et bien au rendez-vous lors de la découverte de cette statuaire grecque, accompagnée de ces gestes contemporains inspirés de la mode du selfie et de… slips. La raison ? « Pour ne pas heurter certaines sensibilités » est-il écrit dans l’édito Le Point, citation parue dans Le Figaro.

Stéphane s’expliquait dans Libération CheckNews : « je comprends qu’elle (la nudité) puisse déranger. Alors j’ai proposé de rester, pendant les Journées du patrimoine, à proximité avec un linge et, si besoin, en fonction des visiteurs, de cacher le sexe des statues ». Mais l’idée ne serait qu’une suggestion de l’Unesco : l’artiste assure que « la question de la nudité des statues a été abordée« , lors du premier repérage de l’organisation en juillet.

Un quiproquo à l’origine de cette suggestion Tartuffienne

Les indignations n’ont cessé de pleuvoir à l’encontre de cette situation absurde et Xavier Flavard ne s’est pas retenu d’exprimer son avis dans Le Point : « c’était très dérangeant de voir ces œuvres altérées de la sorte. L’ajout de ces éléments textiles faisait presque penser qu’il s’agissait d’une publicité pour des sous-vêtements. »

La directrice générale de l’Unesco apporte le fin mot de l’histoire : le cabinet « reconnaît après coup une «erreur», en s’exonérant de toute responsabilité, et en renvoyant vers les services en charge de l’exposition » peut-on lire dans CheckNews. La directrice ajoute que « si le sujet nous avait été remonté, on aurait dit à l’artiste qu’il pouvait, s’il le souhaitait, ne pas mettre de cache-sexe. »

(Photo à la une : statue de Stéphane Simon en slip)

À lire aussi…

Après la censure d’une toile de Rubens par Facebook, un musée riposte

Le « Musée du vagin » : l’idée culottée d’une britannique

L’identité de « l’Origine du monde » découverte par hasard