L’auteur, Alex Parker, m’a proposé l’envoi de son premier roman (ou plutôt premier tome d’une série intitulée La Liturgie des anges). J’ai tenté la lecture, bien que l’espionnage et la SF ne fassent pas partie de ce que je lis le plus, loin de là. Au final, ce tome se lit bien, même quand on n’est pas spécialement fan de ces genres littéraires.
Le héros, Ted Smith, est un hacker pas spécialement sympathique (il vole aux riches, certes, mais pas pour donner aux pauvres, il n’a rien de Robin des bois, c’est sa propre bourse qu’il garnit), mais pas spécialement antipathique non plus, même s’il joue un peu trop les durs blasés par moments. Des circonstances assez étranges lui permettent de voler une clé USB au contenu sensible. Il se retrouve en cavale, aux prises avec une organisation gouvernementale au départ non identifiée. Et puis intervient du surnaturel que l’on pourrait peut-être expliquer scientifiquement : cet homme serait porteur sain d’un virus qui déclencherait d’atroces souffrances – suivies de mort – des personnes qui tenteraient de le tuer. La montée d’adrénaline serait l’élément déclencheur. Ted accepte alors bien malgré lui de subir quantités d’examens médicaux. Mais tout cela ne serait qu’un leurre. Il ne s’agirait pas d’un virus, mais d’un pouvoir surnaturel dont on ignore l’origine.
Beaucoup d’aventures et de mésaventures, beaucoup d’action dans ce roman, le rythme n’y faiblit guère, sauf lors de discussions parfois métaphysiques, philosophiques – sur l’éthique, le mal, la nature humaine… – ou parfois scientifiques (sur le cosmos). Ces passages ne m’ont pas semblé les plus convaincants : les personnages semblaient pérorer, les conversations me paraissaient manquer de naturel.
Le lecteur reste, à l’image du personnage principal, dans le flou ; la fin de premier tome appelle une suite pour comprendre les tenants et les aboutissants. On ignore encore le sens du titre La Liturgie des anges et plusieurs pistes sont ouvertes : une fin du monde annoncée, une possible présence extraterrestre, un possible don d’ubiquité de Ted et de son acolyte,…
C’est un roman rocambolesque, plutôt bien écrit, avec quelques mots de vocabulaire recherchés mais dans un ensemble facilement lisible. En ce qui concerne la partie « espionnage », si je dois comparer avec d’autres œuvres, je dirais que je préfère les écrits de Trévanian (je crois que c’est ma seule référence dans ce genre), mais L’Idiosyncrasie (titre particulier de ce tome 1) n’est pas déplaisant pour autant. J’ai tendance à penser que les mouvements des personnages en fin de roman sont désordonnés, que les actions deviennent brouillon, mais peut-être qu’il y aura une explication dans le tome suivant et que ces allées et venues continuelles ont un but logique…. À voir par la suite !
La Liturgie des anges, tome 1, L’idiosyncrasie, Alex Parker, autoédité sur Amazon, 16,41€ en format papier, disponible aussi en eBook pour Kindle
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